La police nationale à vos côtés
La police nationale s’est fixée plusieurs objectifs en matière de harcèlement : le prévenir, encourager les victimes à dénoncer rapidement les faits ou l’entourage à témoigner des faits de harcèlement qu’il constate et enfin, sanctionner le délit plus lourdement
Qu’est-ce qu’un fait de harcèlement sexuel ?
Le harcèlement sexuel est le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant ou créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Est également assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d’user de toute forme de pression grave, dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, pour soi-même ou pour un tiers.
Tous les faits sont punissables, qu’ils soient commis par un collègue, par un formateur, par l’agent d’une autre entreprise ou par un supérieur hiérarchique. Ainsi, il n’est pas nécessaire qu’il y ait une relation hiérarchique entre l’auteur des faits et la victime pour que les actes puissent constituer une infraction.
Quelles sont les peines encourues ?
Le harcèlement étant un délit pénal, l’auteur sera sanctionné par une sanction pénale. Le harcèlement sexuel et les faits assimilés sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Ces peines ont été doublées par rapport à la réglementation antérieure.
Des circonstances aggravantes peuvent porter les peines à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, notamment lorsque les faits sont commis sur une personne mineure de moins de quinze ans ou encore sur une personne dont la particulière vulnérabilité ou dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale est apparente ou connue de l’auteur.
Par ailleurs, la personne qui harcèle dans le cadre de son contrat de travail encourt une sanction disciplinaire qui peut aller jusqu’au licenciement.
Enfin, en réparation du préjudice subi aussi bien physique que moral, la victime aura droit à une indemnisation par le versement de dommages et intérêts, et ce, que le harcèlement sexuel ait lieu dans le cadre professionnel ou personnel.
Comment établir la preuve du harcèlement ?
Plus les faits de harcèlement durent longtemps sans être dénoncés, plus le préjudice est difficile à établir. L’objectif est donc de pouvoir établir la preuve d’une situation de harcèlement le plus rapidement possible devant le Tribunal correctionnel ou les juridictions civiles.
Quelle que soit la procédure, la victime doit conserver et produire les faits qui laissent présumer le harcèlement sexuel (liste non exhaustive):
- Les échanges de mails, sms, mots manuscrits;
- Les échanges de lettres avec l’employeur;
- Les certificats médicaux (y compris médecine du travail) et arrêts de travail ;
- La trace de refus de promotion, primes, formations, etc. ;
- La copie des mains-courantes ;
- Magazines pornographiques, par exemple, déposés sur le bureau ;
- Attestations, le cas échéant, de témoins ;
- Attestations de toutes personnes ayant reçu des confidences circonstanciées : inspection du travail, collègues, parents et amis, syndicalistes ;
- Les noms d’anciens salariés dont elle a pu entendre dire qu’ils avaient quitté l’entreprise à cause de harcèlement sexuel.
La preuve est dite « libre » : cela signifie qu’elle peut être rapportée par tout moyen, y compris par des enregistrements effectués à l’insu de la personne enregistrée.
Comment dénoncer les faits ?
La victime de harcèlement sexuel peut décider de porter plainte dans les trois ans à compter du dernier fait : qu’elle le fasse le plus tôt possible est plus efficace pour rassembler les éléments de preuve. Si la plainte est classée sans suite, la victime peut déposer une plainte avec constitution de partie civile.
UMAY
UMAY est une application qui permet de prévenir ses proches de son parcours en temps réel et d’alerter en un clic en cas de harcèlement ou d’agression. Elle donne aussi la possibilité de suivre en direct les incidents et signalements partagés par d’autres utilisateurs.
Une carte interactive facilite également la localisation de l’un des 6 500 lieux sûrs (“safe places”) répertoriés dans l’application sur l’ensemble du territoire.
Quelles sont les "safe places" à Puteaux ?
- La Coupole d’Argent
- Porto
- L’Orangerie
- La Fontanella
- Café La Fleur
- Good Bread
- Chez Giovanni
- Eugène Eugène
- Pharmacie du Centre
- Pharmacie Boieldieu
- Pharmacie de l’Hôtel de Ville
- Pharmacie des Arts
- Grande Pharmacie Bergères République
- Poste de police de Puteaux
- Police municipale de Puteaux
- Commissariat de Police de Puteaux
- Commissariat de Police de Puteaux La Défense
- Fnac
- Relay La Défense Tabac (Niveau 3, côté Pharmacie)
- Relay L’Occitane La Défense (zone échange RER / Métro)
- Relay La Défense RER (Niveau 3, côté SNCF)
- Relay Fnac La Défense Métro
- Remay M&S Monop La Défense (RER, Niveau 3)
- SOS Trottinettes
- Ibis Styles Paris Puteaux La Défense
Quelles sont les "safe places" départementales ?
- Hôtel du Département – Nanterre
- Bâtiment départemental l’ARC – Puteaux
- Parc nautique départemental de l’Île de Monsieur – Sèvres
- Stade départemental Albert-Kahn – Boulogne-Billancourt
- Pôle social départemental – Antony
- Pôle social départemental – Asnières-sur-Seine
- Service des solidarités – Bagneux
- Service des solidarités – Nanterre
- Service des solidarités – Suresnes
HARCÈLOMÈTRE
Le Harcèlomètre est un outil de sensibilisation déjà bien connu des élèves putéoliens. Créé par les jeunes du Conseil Communal des Jeunes en partenariat avec la Maison du Droit et de la Famille, il a récemment été distingué par le 1er prix départemental de l’initiative citoyenne collective pour les moins de 12 ans.
Cette réglette permet d’identifier et de classer différents comportements, du plus bienveillant au plus préoccupant, afin d’aider les enfants à comprendre où commence le harcèlement.
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RENSEIGNEMENTS
Commissariat de Puteaux
Adresse :
2, rue Chantecoq
Géolocalisez le Commissariat sur la carte interactive.
Téléphone :
01 55 91 91 40
Numéro d’urgence : 17