Sur les traces du passé industriel de Puteaux

De part sa position stratégique sur la Seine et la proximité de Paris, Puteaux a abrité un grand nombre d’usines. On y retrouve de multiples domaines d’activité : la cosmétique et le parfum, l’armement, le textile, l’aéronautique, l’imprimerie, l’horlogerie, l’automobile… Partez à la découverte du riche passé de notre belle ville et de ses industries !

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Usine De Dion-Bouton

La société De Dion-Bouton est créée en 1883 par trois hommes : Jules-Albert de Dion, Georges Bouton et Charles Trépardoux (qui la quitte lors du passage au pétrole). L’usine s’établit au 36 quai National (aujourd’hui quai De Dion-Bouton). Georges Bouton conçoit un premier moteur à explosion en 1895 qui fait la réputation de la marque et équipe même les voitures de la concurrence. La société produit dans un premier temps des tricycles et quadricycles à vapeur puis les premières automobiles à pétrole, les vis-à-vis. Les modèles évoluent peu à peu et se modernisent. La production De Dion-Bouton se multiplie : bicyclettes, camions, motopompes, autobus, tracteurs, autorails… L’entreprise innove en matière de publicité, ce qui lui permet d’attirer la clientèle du monde entier. Un hebdomadaire, Le De Dion-Bouton, est publié jusqu’à la fin des années 1920. De Dion-Bouton emploie beaucoup de personnel. Près de 3 500 personnes y travaillent en 1910. Pendant la Première Guerre mondiale, des femmes sont embauchées massivement. Cependant, la société est en difficulté financière à la fin des années 1920. La société Le Matériel Électrique rachète De Dion-Bouton en décembre 1949. L’usine est démolie vers 1970.

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L’Arsenal

En 1866, l’ingénieur Frédéric-Guillaume Kreutzberger déménage sa société de Paris à Puteaux. Elle est appelée l’Arsenal de Puteaux ou « APX ». Il l’installe aux 6-8 quai National (aujourd’hui quai De Dion-Bouton). L’Etat rachète la société dans les années 1870. Le site de Puteaux devient un haut lieu de recherches et d’études. C’est là qu’est conçu le canon de 75, très utilisé pendant la Première Guerre mondiale. L’usine fabrique notamment des chars, des canons, des armes anti-chars et des munitions. Les activités cessent pendant la Seconde Guerre mondiale. Elles reprennent en 1945 et continuent jusqu’en 1964. Les locaux, vétustes, sont démolis en 1982.

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Morane-Saulnier

L’ingénieur Raymond Saulnier et les deux pilotes et frères Léon et Robert Morane s’associent en 1911 pour fonder l’entreprise Morane-Saulnier, au 3 rue Volta à Puteaux. L’usine grandit rapidement et s’étend sur toute la zone des 3-5 rue Volta et des 3-5 rue Ampère. Un second site, plus petit, se trouve également de l’autre côté de la rue, au 2 rue Volta. De célèbres pilotes, comme Roland Garros ou Geroges Legagneux, ont volé sur des Morane-Saulnier. La société reçoit alors des commandes de l’armée qui développe sa flotte aéronautique pendant la Première Guerre mondiale. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise a de grandes difficultés. Le site de Puteaux ferme en 1959. Dans les années 1960, l’entreprise est plusieurs fois rachetée, pour intégrer le groupe EADS (European Aeronautic Defence and Space company), plus connu sous le nom d’Airbus.

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La société Antoinette

En 1902, Léon Levavasseur réalise un moteur d’aviation dans son atelier au 10 rue des Bas Rogers avec l’aide financière de Jules Gastambide. Le moteur est surnommé Antoinette, du prénom de la fille de Monsieur Gastambide. Il est ensuite installé dans des canots automobiles. En 1906, la société Antoinette est officiellement créée. Elle produit des canots automobiles, des moteurs et des monoplans. En 1912 est organisé un concours militaire pour fournir des monoplans mais la société échoue. Cette défaite entraîne sa chute. À la mort de son fondateur, en 1922, elle est radiée du registre du commerce.

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Les logements ouvriers de la Rue Cartault

Pour faire face à l’accroissement de la population, on voit se développer après la Première Guerre mondiale les Habitations à Bon Marché (HBM) devenues ensuite des Habitations à Loyer Modéré (HLM). C’est dans ce cadre qu’en 1921, le Conseil municipal de Puteaux décide l’achat de terrains situés rue Cartault et rue Bernard Palissy. Elle souhaite y construire une nouvelle résidence pour y loger les familles ouvrières. La construction est confiée à l’architecte Auguste Labussière, un des pionniers de l’habitat social en France, qui travaille avec son associé Marcel Réby. Achevées en 1923, elles sont parmi les premières HBM de la ville de Puteaux. La résidence a été étendue en 1961 par l’ajout d’un nouvel immeuble.

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Usine Lorilleux

La société Lorilleux est fondée à Paris en 1818 par Pierre Lorilleux, qui installe une fabrique d’encres d’imprimerie en 1824 à Puteaux, sur le site entourant le Moulin de Chantecoq. La société compte au début du XXe siècle plus de 115 succursales et dépôts en France et à l’étranger. Dans les années 1960, la concurrence étrangère s’accroît et la société accepte une fusion en 1962 avec les établissements Lefranc. La nouvelle société passe ensuite en 1973 sous le contrôle de la société Pechiney Ugine Khulmann (PUK). Dans les années 1980, l’activité est regroupée sur le site de Thourotte (Oise) et l’usine de Puteaux est fermée.

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Les parfums Houbigant et d’Orsay

L’histoire des Parfums d’Orsay débute avec Alfred comte d’Orsay, surnommé le chevalier d’Orsay, né en 1801. Il créé dans les années 1830 la première de ses fragrances. A sa mort en 1852, le chevalier laisse un précieux héritage olfactif. La Compagnie Française des Parfums d’Orsay est créée en 1908. La société, dirigée à partir de 1916 par Jeanne-Louise Guérin, connaît son essor après la Première Guerre mondiale. Une usine est installée à Puteaux dans les années 1920, au 30 rue des Bouvets (rue aujourd’hui disparue). Elle y reste jusqu’en 1972.

La parfumerie Houbigant est fondée en 1775 à Paris, par Jean-François Houbigant. Elle travaille avec la haute société, la cour royale et l’aristocratie. Dans les années 1880, Alfred Javal, banquier, et Paul Parquet, parfumeur, nouveaux propriétaires de la marque, se lancent dans une production industrielle de parfums. Une usine est installée à Neuilly. La marque exporte dans le monde entier. En 1912, le parfumeur Robert Bienaimé est recruté. Il quitte Houbigant en 1935 pour fonder sa propre marque, Bienaimé, et installe une usine au 5 rue Félix Pyat à Puteaux. Dans les années 1920-1930, une usine Houbigant est présente à Puteaux au 21 bis rue des Bouvets (rue aujourd’hui disparue). Il s’agit d’une savonnerie. La marque existe encore aujourd’hui.

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Usine Jaz

Ivan Benel et Louis-Gustave Brandt fondent en 1919 la Compagnie industrielle de mécanique horlogère. Une usine est installée à Puteaux dans les années 1920. Elle était située au 46 rue des Pincevins (rebaptisée Edouard Vaillant en 1925) avec une façade avenue du Président Wilson. Le nom « Jaz » est ensuite adopté en référence au jazz-band et à un bruit joyeux. En 1934 Jaz brevète et lance le mouvement huit jours (pendules pouvant fonctionner huit jours sans interruption, alors que les réveils doivent être remontés toutes les trente heures) ainsi que le réveil silencieux. L’oiseau « le jaseur », qui symbolise par la suite la marque tout autant que son nom, apparaît en 1941. Il ne sera changé qu’en 1967 pour un jaseur plus stylisé. En 1953 l’usine de Puteaux produit 100 000 réveils par mois soit un réveil toutes les 5 à 7 secondes. Le début des années 1960 voit la destruction de l’usine de Puteaux suite à une expropriation motivée par l’aménagement du quartier de La Défense. La production continue dans d’autres sites et la société fusionne ensuite avec plusieurs marques.

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