Violences urbaines : le Maire écrit au Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer

Depuis le 28 juin, comme partout en France, de nombreuses violences urbaines ont éclaté à Puteaux dans les rues situées à quelques centaines de mètres des immeubles Pablo Picasso, théâtre de violents affrontements entre habitants et forces de l'ordre. L’Hôtel de Ville, le plus grand symbole de la République, a été visé par des groupes organisés, le baraquement de chantier de l’école Jean de La Fontaine a, quant à lui, était intégralement incendié, les vitres de la Police municipale tout comme celles du Palais des Congrès ont, elles, étaient pulvérisées. Des nuits sous haute tension que la Police municipale de Puteaux tente bien d’apaiser, avec courage et détermination, malgré le manque cruel de soutien de la Police nationale...

Ces derniers jours, le Maire s’est rendu à plusieurs reprises sur place pour écouter les habitants et faire un état des lieux. « Face à cette violence inouïe, je tiens à chaleureusement remercier nos agents de la Police municipale, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris et les gardiens des résidences de Puteaux de l’OPH Rives de Seine Habitat, souvent en première ligne et qui ont fait preuve d’une grande bravoure pour assurer le retour de l’ordre public. J’appelle maintenant au calme et à l’apaisement avant que la justice ne soit rendue devant les tribunaux et non dans la rue », réagit le Maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud. À leurs côtés, la Ville est également totalement mobilisée pour soutenir ses habitants pris à partis dans la rue et ses commerçants visés par de nombreuses dégradations. Des extincteurs ont notamment été livrés au sein de résidences privées, plusieurs rues fortement dégradées ont été remises en état, des rideaux métalliques vont être installés dans les commerces du haut de Puteaux… la Ville rassemblera également l’ensemble des syndics de copropriété du territoire pour réfléchir à des solutions d’avenir en matière de sécurité.

À quand la réouverture du commissariat de Puteaux la nuit ?

Un sentiment d’insécurité qui rappelle malheureusement la décision unilatérale et sans concertation de l’État, en novembre 2019, de fermer la nuit le commissariat de la Police nationale,située au sein de l’Hôtel de Ville et d’en réduire les effectifs le jour en dépit d’une pétition signée par 12 000 Putéoliens ! Une fermeture qui, à l’époque, allait à contre-courant des annonces faites par le Gouvernement de maintenir les services publics de proximité. « Cela fait très longtemps que je me bats en demandant à ce que soit réouvert le commissariat de Puteaux la nuit. J’interpelle Madame le Député, Constance Le Grip pour qu’elle porte notre demande au plus haut sommet de l’État. Les derniers faits nous donnent entièrement raison », a martelé le Maire ce lundi 3 juillet, lors du rassemblement citoyen organisé sur l’Esplanade de l’Hôtel de Ville auquel ont pris part plusieurs centaines de Putéoliens. 

En effet, ces explosions de violence ont mis en lumière l’importance primordiale d’une Police nationale forte, réactive, mieux dotée en moyens humains pour soutenir leurs collègues de la Police municipale afin de maintenir la paix, l’ordre public et la protection des personnes et des biens, des prérogatives capitales de l’État. Et c’est ce qu’attend Puteaux aujourd’hui.