Les plus beaux murs peints de Puteaux

On se laisse facilement méprendre si on se contente de passer devant. Néanmoins, certaines façades de Puteaux méritent qu’on ralentisse la cadence et qu’on lève la tête pour en admirer les détails. Vous remarquerez alors que certaines perspectives sont fausses, créées de toute pièce par des coups de pinceaux de génie. Fenêtres, portes, rideaux, et même briques… Ces décors sont le fruit du travail minutieux d’artistes spécialisés dans un domaine bien particulier afin d’embellir encore un peu plus la ville : les murs peints.

Dès le début des années 2000, la Municipalité a fait appel à la société Nouvel Aspect pour habiller les pignons des bâtiments qui bordent la place de l’église, dans le vieux Puteaux. Aux paliers uniformes et monotones succèdent alors des simulacres de façades aux multiples fenêtres, dont certaines suggèrent une vie animée, et aux alcôves romantiques.

La même société a également œuvré place du Théâtre, le long du boulevard Richard Wallace, ainsi qu’au 4 rue Henri Martin. Pour cette réalisation, la consigne fut de reproduire et d’adapter en trompe-l’œil la façade du bâtiment sur son pignon : un travail d’autant plus remarquable et méticuleux qu’il s’agit d’une façade recouverte de briquettes.

L’illusion parfaite

« Les murs peints en trompe-l’œil nécessitent une technique picturale particulière : il faut que cela ressemble le plus possible à la réalité, que ça fasse illusion », précise Catherine Feff à qui l’on doit le trompe-l’œil de la Maison de la Mode, réalisé en 2011, ainsi que celui du pignon de l’école élémentaire Jean Jaurès surplombant l’entrée, rue Eugène Eichenberger, du parking souterrain du marché Chantecoq. L’artiste ajoute : « Les passants ne s’aperçoivent même pas qu’il s’agit de peintures quand elles sont parfaitement réalisées ! »

Et vous, connaissez-vous tous les murs peints en trompe-l’œil qui ornent Puteaux ? Vous n’avez en tout cas plus aucune excuse pour ne plus prendre le temps de jeter un coup d’œil attentionné en vous promenant.

Un Art Populaire

Pionnière du genre qui a fait ses premières réalisations pour la Ville de Paris au milieu des années 80, Catherine Feff compare volontiers son œuvre à « un rayon de soleil ».

« J’aime la peinture joyeuse. Quitte à peindre, autant que cela apporte du plaisir à ceux qui vont voir mon travail ! », s’exclame celle qui a réalisé plusieurs fresques murales, depuis le début des années 2010, à la demande de la Municipalité de Puteaux. « Si certains artistes cherchent à choquer, moi, je préfère le consensus. Pas par facilité, mais par universalisme », précise l’artiste.

Elle ajoute avec conviction : « Mon travail est destiné à tout le monde : il n’est pas enfermé dans un musée ou dans un coffre-fort. Non, il prend place dans l’espace public. »

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