Tanger (Maroc)

Surnommée « la ville des étrangers » et située au nord du Maroc dans la région Tanger-Tétouan, Tanger est depuis plusieurs siècles un carrefour de civilisations. Mais de la ville sulfureuse du début du XXe siècle qui a inspiré Henri Matisse, Tennessee Williams ou Ernest Hemingway, il reste le charme de décors préservés et de légendes qui continuent à se raconter.
Baie de Tanger

Baie de Tanger

Les deux villes ont pour les mois à venir plusieurs projets communs dans divers domaines : social, éducation, architecture ou encore culture. De nombreux échanges culturels vont par exemple être initiés entre le Conservatoire de Puteaux et des musiciens de Tanger. Une exposition visant à mettre en parallèle les architectures tangéroise et putéolienne est également prévue.
De plus, un échange scolaire pourrait être mis en place entre une école de chaque commune autour d’un atelier d’arts plastiques et il est envisagé de créer en France un jardin dédié à l’emblématique iris de Tanger et au Maroc, un jardin avec la rose des parfumeurs de Puteaux.
 
Un peu d'histoire
Tanger est peut-être la ville la plus ancienne du Maroc. Selon les mythologies berbère et grecque, elle aurait été fondée par Antée, fils de Poséidon et de Gaïa, qui lui aurait donné le nom de sa femme, Tinjis. Sa situation géographique exceptionnelle, donc stratégique, en a toujours fait un lieu de convoitise.
 
Au XXe siècle, les négociations de 1923 ont abouti à faire de Tanger une zone internationale.
Le 24 juillet 1925, son statut définitif a été signé par l’Angleterre, l’Espagne, la Belgique, la Hollande, les États-Unis, le Portugal, l’Union Soviétique et la France, auxquels s’est joint l’Italie un peu plus tard. La ville possédait désormais son autonomie financière. On l’a dotée d’une administration internationale, en particulier d’une assemblée législative, composée de trente fonctionnaires internationaux désignés par leurs consuls respectifs et de neuf Marocains.
 
Le 9 avril 1947, le Sultan Mohamed V, accompagné du prince héritier Moulay Hassan, a prononcé à Tanger le premier discours qui a fait référence à un Maroc unifié et indépendant, rattaché à la nation arabe. En 1956, avec l’indépendance du Maroc, la conférence de Fedala (8 au 29 octobre) a rendu Tanger au Maroc. Une charte royale a maintenu la liberté de change et de commerce jusqu’en 1960, année où le gouvernement marocain a aboli les avantages fiscaux et durant laquelle Tanger s’est finalement retrouvée avec un statut identique à celui des autres villes du royaume. Afin d’éviter une fuite importante des capitaux, le port de Tanger a été doté d’une zone franche.
 
Au XXIe siècle, l’avènement du Roi Mohamed VI (1999) a permis d’insuffler à Tanger une nouvelle dynamique. Le Roi lui a accordé un intérêt particulier. Ainsi, il y a effectué sa première sortie officielle en octobre 1999.
Depuis de nombreux projets se sont concrétisés, en particulier le grand port Tanger Méditerranée, mis en service en 2007: un port structurant, commercial et industriel, voué à devenir une plaque tournante du commerce international.
Tanger connaît de nombreuses opérations de mise à niveau urbaine, l’extension des zones industrielles et des zones franches, la nouvelle route reliant le port et la plage Rmel Qala, le grand projet de la reconversion du port Tanger Ville.
 

Informations pratiques

Drapeau Marocain

Jumelée depuis le 10 octobre 2014 (Pacte d'amitié)

Situation : détroit de Gibraltar, à environ 15 km des côtes espagnoles

Population : 974 000 habitants

Maire : Bachir Abdellaoui
 
 
 

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