Ravel, compositeur central du répertoire de l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine, confère au piano une place de choix dans ses œuvres, jusqu’à réduire certaines de ces pièces orchestrales pour cet instrument roi. À une main, à quatre, à petites mains d’enfants… il explore le piano sous toutes ses coutures. C’est donc tout naturellement que Jean-François Heisser, chef d’orchestre et pianiste, prend le clavier dans le Concerto en sol pour diriger du piano, exercice virtuose. En contrepoint, les deux autres pièces au programme, bien qu’originellement composées pour le piano, sont présentées ici dans leur version orchestrale imaginée par le compositeur pour révéler toute leur richesse.

Ravel entretient au fil de ses œuvres une réelle fascination pour la tradition classique et baroque française. Le Tombeau de Couperin, composé pendant la guerre et créé en 1919, en est un parfait exemple. Au-delà d’un hommage au grand François Couperin, c’est toute la musique du 18e siècle qui est ici célébrée. Ma mère L’Oye, suite en cinq parties – chacune étant consacrée à un conte de Charles Perrault – cultive un esprit enfantin et simple. La brillante orchestration ne dénature jamais le caractère intime original de la version pour piano.

Après la guerre, le très moderne Ravel incarne le renouveau du genre en France. À la suite de son détonnant Boléro, son Concerto en sol, créé en 1932, souligne ainsi ce retour à des formes plus traditionnelles, tout en mêlant avec brio quelques accents jazz.

Spectacle inclassable, poétique, féerique, pétri d’humour et d’absurde, il mêle avec joie et nostalgie l’art du mime, le clown, le théâtre d’objet, l’acrobatie, l’illusion, tissés d’un univers musical original.

Suivez la folle nuit d’un couple de personnages à travers leurs rêves et leurs cauchemars. Quelque part entre Buster Keaton, Les Enfants Terribles de Cocteau, et Little Nemo, du dessinateur Windsor McCay, ils évoluent avec légèreté dans un univers onirique en incessante métamorphose.

Ce spectacle a voyagé à travers le monde pendant 8 ans et plus de 200 représentations. Son succès et la complicité grandissante avec le public ont amené les deux artistes à créer un second opus, poursuivant l’exploration de leur vision faussement naïve du monde