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Novembre 2018 - N° 69 —
Commémoration
Expositions
FILS ET FILLES DE POILUS
MÉMOIRE EN POINTILLÉS
DU 6 AU 20 NOVEMBRE
EXPOSITION
• PALAIS DE LA MÉDIATHÈQUE
Le Palais de la Médiathèque accueille une exposition riche en émotion car elle
révèle le visage des enfants de poilus de Puteaux. Avec respect et dignité, ces
descendants dessinent les portraits de leur illustre ancêtre parti au front la
fleur au fusil. Puteaux honore ses poilus. Retrouvez aux quatre coins de la ville
des effigies de Poilus. Des silhouettes seront placées devant les maisons où
sont nés, ont vécu et sont morts les Poilus putéoliens.
En 2001, le dernier poilu de Puteaux
Raymond Abescat nous quittait.
Parti rejoindre l’armée en 1912, il est
blessé à la jambe par un éclat d’obus
en 1916. À son retour, il est biblio-
thécaire pour la ville de puteaux. En
2008, le dernier Poilu de France,
Lazare Ponticelli, a rejoint l’immense
cohorte de ses camarades déjà
disparus. Il avait 110 ans. Alors que
ce dernier acteur d’un des conflits les
plus meurtriers de l’humanité n’est
plus, que cette ultime mémoire s’en est allée, le livre
n’en est pas pour autant fermé. Arrivent désormais sur
la ligne de front du souvenir, celles et ceux dont le père
fut un soldat de la Grande Guerre, des enfants de poilus.
100 ans plus tard, que reste-t-il de leur héritage? Il était
certainement difficile de raconter à ses proches cette
virée en enfer… Les destinées ne sont jamais semblables
mais revient souvent dans les témoignages cette propen-
sion à ne pas dire, à vouloir oublier. D’où ces
Mémoires
en pointillé
…
Nous avons rencontré ces enfants de poilus et tenté de
capturer leur respect face à ce père combattant. À chaque
portrait, un témoignage est associé. Les témoignages de
ces Putéoliens de longue date racontent ainsi l’histoire d’un
père mais aussi celle de notre ville qui s’écrit au regard
des années passées et des chemins différents qui les
amenèrent à y vivre et fonder une famille.
Enfants de poilus, ce n’est pas une distinction mais une
dignité, un hommage à rendre au père, à tous les pères et
les autres qui partirent la fleur au fusil pour qu’il n’y ait plus
jamais d’autres enfants de poilus. Malheureusement, les
fleurs fanent beaucoup plus vite que les fusils.
ENTRÉE LIBRE
Le dernier poilu
de Puteaux
Raymond
Abescat
Argentine Couteau montre fièrement le portrait de son père,
Marcel Valet, ancien combattant
1557
soldats
putéoliens
morts pour
la France