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FEMMES PEINTRES,
FEMMES OUBLIÉES
DU 17
E
ET DU 18
E
SAMEDI 16 MARS • 15H
CONFÉRENCE DE LA SHALP
ANIMÉE PAR LA CONFÉRENCIÈRE VÉRONIQUE DEFAUW
PALAIS DE LA CULTURE
Certes, il y a Artemisia Gentileschi et Élisabeth Vigée-Lebrun,
mais qu’en est-il des autres femmes artistes telles que Louise
Moillon, Judith Leyster ou encore Marguerite Gérard ? Lors de
cette conférence, vous comprendrez comment l’histoire a fait
table rase de talents attribués le plus souvent à des pères, des
maris ou des maîtres. Il est temps de rendre à ces artistes qui
furent célèbres à leur époque, leurs œuvres et de reconnaître
leur place dans l’histoire de l’art. Focus sur Marguerite Gérard,
belle-sœur de Fragonard.
CONFÉRENCE DE LA SHALP
FEMMES PEINTRES, FEMMES OUBLIÉES DU 17
E
ET DU 18
E
CONFÉRENCIÈRE : VÉRONIQUE DEFAUW
ENTRÉE LIBRE
DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES
Peintre le portrait d’une joueuse de luth
de Marguerite Gérard
Le chat angora
de Marguerite Gérard et de Jean-Honoré Fragonard
• Collection Bernheimer Fine Old Masters Kunsthandes - Munich Allemagne
Les femmes peintres célébrées par l’histoire de l’art sont très
rares. Seuls quelques noms font exception. Mais si on plonge
sans retenue dans les affres de la peinture, on se rend compte
qu’une multitude de femmes artistes ont participé activement
à l’évolution de l’histoire de l’art. Marguerite Gérard (1761-
1837) est une de ces belles oubliées qui pourtant a connu un
grand succès lors de son vivant. Belle-sœur du peintre libertin
Jean‑Honoré Fragonard, elle a eu la chance de pouvoir apprendre
les techniques picturales dans son atelier au Louvre. Si, au
début elle était son apprentie, elle est vite devenue sa collabo-
ratrice et finit par s’émanciper. Le drapé est une de ses spécia-
lités. Elle assiste ensuite son maître et réalise des secondes
versions des œuvres de Fragonard jusqu’à en créer avec lui. Un
des chefs‑d’œuvre à quatre mains est le tableau
Le chat angora
,
qui appartient à un collectionneur munichois. Dans la boule en
métal, on peut apercevoir les reflets de Marguerite Gérard, de sa
sœur et de Fragonard!
Elle connaît le succès grâce à ses portraits qui faisaient tous
le même format, 21 centimètres sur 16, pour être reconnais-
sables. Elle installait ses personnages dans la même pose, de
trois quart, habillés de vêtements modernes pour identifier
leurs conditions sociales. La stratégie fit recette ! Elle devient
l’artiste du portrait intimiste en vogue de la pré-Révolution !
À la manière des peintres hollandais, elle se joue des ombres
et de la lumière et impose son style dans une époque dirigée
par des artistes masculins et réussit à vivre de sa peinture !
Un exploit rare pour l’époque.
Palais de la Culture