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: Votre spectacle part d’une histoire vraie, une rencontre
dans Paris avec Fabrice Luchini.
olivier sauton:
Je n’ai pas eu l’idée immédiatement d’utiliser cette
histoire vécue comme point de départ d’une fiction. Quand je pratiquais
le one-man-show, j’avais écrit un sketch sur ma rencontre avec Fabrice
Luchini que le public appréciait énormément. Au fur et à mesure, ce
sketch est devenu un spectacle. J’ai toujours voulu écrire sur le thème
du maître et l’apprenti. J’invite alors à une confrontation d’époque et
de références culturelles qui théâtralement offre de belles situations.
: En quoi Fabrice Luchini vous fascine-t-il ?
OS:
Avant de devenir comédien à 20 ans, il me
fascinait déjà. Je l’ai découvert pour la première
fois dans l’émission
Nulle par ailleurs
. Il n’était
pas encore connu. J’avais entre 13 et 14 ans et
son personnage m’a subjugué. Dès qu’il parle,
on l’écoute. Quand j’ai voulu devenir comédien,
c’était pour moi la référence à suivre. Beaucoup
d’acteurs donnent envie d’être connu alors que
Fabrice Luchini donne envie de lire. La chance
de ce métier est de partager la culture. Luchini
génère en nous la curiosité. Je trouve que c’est
une qualité très noble.
: Vous n’êtes ni dans la caricature,
ni dans l’imitation. Comment faites-vous ?
OS :
Le travail sur Luchini n’a jamais été une imitation mais celui d’un
comédien. Je l’ai abordé comme un personnage de théâtre. Les gens
doivent m’oublier. Pour cela, il y a un énorme travail d’observation en
amont. J’ai vu et revu ses interviews et je suis allé voir plusieurs fois
ses spectacles, en tant que spectateur et ensuite en tant qu’apprenti
pour avancer dans mon art. Mon objectif est de l’incarner et pour cela
il faut que je maîtrise sa pensée. J’ai suivi des cours avec le même
professeur de théâtre que lui : Jean-Laurent Cochet. En connaissant
le maître Cochet, j’ai cerné l’élève Luchini et j’ai encore mieux
compris l’élève Sauton ! Ces cours m’ont permis de bien structurer
ma pensée et de la façonner à l’image de celle de Luchini. À chaque
fois que je travaille sur un texte, je me demande comment il jouerait
ce texte et j’y décèle les beautés et les sonorités du texte que je
n’avais pas perçues.
: Dans votre spectacle vous
confrontez deux visions, deux cultures :
OS:
C’est mon premier objectif. Ce n’est pas
un spectacle sur Luchini, il est un prétexte, un
appât presque! J’ai commencé à lire très tard, à
20 ans, grâce à Jean-Laurent Cochet. J’écrivais
beaucoup mais étrangement, je ne lisais pas.
Je crois que j’étais beaucoup trop égocentrique
pour entrer dans l’univers d’un auteur. Donc, je
trouve dommage de voir toute cette jeunesse
qui commence à se fâcher avec la génération
de leurs parents, qui eux ont étudié Molière ou
La Fontaine avec un certain plaisir. Le jeune
comédien que je joue fait le lien avec toute cette
culture contemporaine et les jeunes mordent
à l’hameçon. Présentés autrement, les grands classiques deviennent
accessibles. Ma plus belle récompense est quand, lors de séances
scolaires, j’ai éveillé leur curiosité.
: Votre spectacle a été adoubé par Fabrice Luchini ?
OS :
Il est venu le voir et j’étais très stressé… Je me disais que
j’avais l’original dans la salle et qu’il allait me jauger ! Mais la
représentation s’est très bien passée ! Il est ensuite venu dans la
loge me féliciter. «
D’habitude on m’imite très mal, tu ne m’imites
pas, tu m’incarnes. Tu m’as volé mon identité. »
m’a-t-il dit, je pense
donc avoir bien travaillé !
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Palais de la culture
«Un travail d’écriture ciselé, qui apporte à cette leçon de théâtre fantasmée
encore plus de réalité. C’est drôle, divertissant et accessible. »
aufeminin.com
Fabrice Luchini et moi
De et avec : Olivier Sauton
Durée: 1h20
© Denis TRIBHOU
vente des places
à la billetterie spectacles
du palais de la culture:
culture.puteaux.fr // 01 46 92 94 77
Tarif Plein:
20€
tarif Abonné:
17€
Tarif -26 ans: 15€
Tarif abonné Jeune: 12€
Tarif Enfant: 10€
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beaucoup d’acteurs
donnent envie d’être
connu, alors que
fabrice luchini donne
envie de lire
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