de Puteaux
3
e
édition
9
:
Comment expliquez-vous votre relation
avec le public français en particulier et la France
en général ?
NOA :
Avec la France, c’était le coup de foudre ! Je remercie
d’ailleurs l’émission «Taratata» et Nagui, ainsi que les
personnes formidables qui ont travaillé avec moi dans la
maison de disques à l’époque, qui étaient de vrais mélomanes.
Le public français semble communiquer profondément avec
quelque chose qui me tient à cœur, un sentiment de liberté et
d’éclectisme, un esprit combatif, à la fois exotique et rebelle,
multiculturel et honnête. Je suis profondément reconnaissante
à la France de m'avoir acceptée telle que je suis. J’ai essayé
de donner le plus d’amour possible au fil des ans dans les
nombreux concerts que j’ai donnés dans votre beau pays.
:
Que réservez-vous au public du Festival
guitare ?
NOA :
Dans ce festival, nous présenterons notre nouvel album,
Letters to Bach
, où Gil Dor et moi-même jouerons Bach dans
un décor acoustique, avec guitare et voix et des arrangements
spéciaux pour les paroles que j’ai écrites.
:
Vous avez sorti votre dernier album en
2018.
Letters to Bach
est incroyable. Comment est
née cette idée ?
NOA:
Bach m'a toujours fascinée. Pour moi, il dépasse le titre de
«génie» ou de «maître»... Ses compositions sont véritablement
miraculeuses. Sa magie est aussi étonnante aujourd'hui qu'elle
ne l'a jamais été. Rien ne se compare à sa musique.
Cet album,
Letters to Bach
, est le ressenti de ce que je vois
autour de moi, contre la dévaluation constante du mérite, de
l’excellence et de la maîtrise. Contre la glorification de tout
ce qui brille plutôt que l’adoration de tout ce qui est digne,
profond, beau et unique.
Letters to Bach
est ma révolte
artistique personnelle. Je sais que la musique ne peut pas
réparer le monde, mais nous devons, tous, au moins essayer !
Traiter une musique d'une telle splendeur, la présenter au
public, la glorifier, l'améliorer, l'amener dans notre monde de
2019, c'est une mission pour moi, car je crois que nous, les
musiciens, devrions toujours faire mieux et communiquer avec
le public. Notre rôle est d'inspirer, de mettre au défi, de ne
pas suivre le courant. Le flux pourrait nous emmener dans des
endroits horribles, comme nous le voyons tout autour de nous
dans tous les domaines de la vie. Nous ne devons pas faire
pareil, nous devons présenter une alternative. Nous devons
générer de la lumière.
:
Depuis 28 ans, Gil Dor vous
accompagne. Il a été votre professeur.
Comment expliquez-vous cette relation si longue ?
NOA :
Gil et moi sommes tous deux des « team people».
Nous sommes aussi des coureurs de marathon (chacun
de nous est marié depuis de nombreuses années... et nous
travaillons avec le même manager depuis 25 ans !). Nous avons
un grand respect mutuel, une résonance, une admiration, un
dévouement et une profonde amitié l’un envers l’autre.
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NOA en duo avec GIL DOR
Vente des places
à la Billetterie Spectacles
du Palais de la Culture
ou sur culture.puteaux.fr
11, 12& 13OCT.
2019