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de Puteaux

:

Vous êtes issues du trio Sirius Plan,

comment est né Pur-Sang ?

SKYE :

Après sept ans, au sein de ce trio, on avait besoin

de s’arrêter. On avait l’impression d’avoir tout exploré. Pour

continuer la musique, il faut parfois faire autrement. Claire

et moi‑même avions décidé de reprendre la musique en solo,

comme avant. Et un jour, j’ai présenté une composition que

j’aimais beaucoup à Claire mais je ne me voyais pas la jouer

toute seule. Du coup, elle a mis son nez dedans et à la fin de

la journée, la chanson était magnifique. Et là c’était comme

une évidence ! On s’est dit : «on y va ! ». Après 12 ans à faire

de la musique ensemble à travers de nombreux projets, très

différents les uns des autres, de la réalisation en passant par

l’écriture pour les artistes, l’accompagnement sur scène, la

composition des groupes, des chœurs, on se lançait dans un

projet que nous désirions depuis longtemps.

:

Vous présentez votre musique comme de

la « dust folk », pouvez-vous nous expliquer?

SKYE :

C’est la musique des grands espaces, de la musique

dite américaine qui va chercher ses racines dans le folk avec

des paroles en français.

CLAIRE JOSEPH :

Au début, on ne savait pas comment se

catégoriser. C’est difficile de se mettre dans une case. Pour

en finir avec ça, on a inventé l’expression «dust folk», de la

musique qui soulève la poussière! Elle bouge, elle groove!

On était tellement prises par le galop de Pur-Sang que pour

nous, notre musique est un folk qui voyage, qui fait de la route,

qui avance. Ce terme perturbe un peu les gens (rires)!

SKYE :

Ce qui nous plaisait c’était de raconter des histoires

dans notre langue maternelle avec une musique qui nous

faisait rêver depuis qu’on était toutes petites. Cette musique,

c’est celle des gens, c’est le folk.

CLAIRE JOSEPH :

On a réalisé que quand on pense au folk,

on pense tout de suite aux États-Unis et à ces paysages

incroyables. Mais en France, on a aussi notre Bayou en

Camargue, nos volcans en Auvergne, la Bretagne avec tout ce

que ça peut porter de sacré ! Pour nous le folk peut naître dans

n’importe quel pays au monde.

:

Le blues n’est jamais loin.

SKYE :

On flirte avec. Dans notre musique, vous ne trouverez pas

de partie de solo de guitare. À moins que des artistes viennent

jouer avec nous, ce qui arrive souvent. Nos chansons sont faites

pour inviter des musiciens, des chanteurs, des guitaristes, des

violonistes et c’est là que le blues entre en jeu. Du blues, on

aime ses sonorités nées d’une poésie un peu rêche: on a les

pieds dans la boue et en même temps, on regarde le ciel et

on y croit. Il y a cette espèce de mélange de mélancolie et

d’espoir qui donne naissance à des émotions presque physiques

et sensuelles. La température monte! Tout d’un coup, on y croit,

c’est fervent, puis on retombe dedans et on se relève. Ça fait

partie de notre musique.

:

Comment avez-vous trouvé le nom de votre

groupe, Pur-Sang ?

CLAIRE JOSEPH :

On voulait un nom qui soit évident, organique,

mouvant, vibrant et dans la matière, qui appartienne à la terre.

Le Pur-Sang est tombé d’un coup. J’étais au volant et j’ai

presque crié «Pur-Sang» ! On se fie beaucoup à cette énergie

très animale. C’est notre totem.

:

Que réservez-vous au public du Festival

guitare de Puteaux ?

SKYE:

Beaucoup de cœur! Sur scène, le combo sera très épuré:

une guitare, une basse, un pied de batterie, deux voix et quelques

décors sonores. Notre envie est d’offrir du rêve à ceux qui viendront

nous découvrir et nous écouter. Nous sommes impatientes de

faire partager notre folk français des grands espaces.

:

Vous passez avant Noa, c’est une

chanteuse que vous appréciez ?

SKYE:

C’est un bel honneur! On était tellement touché de faire

partie de la même soirée où elle se produit! À l’époque, elle était

une des rares voix féminines que nous écoutions. Son album

Noa

, avec la chanson

I don’t Know

, était incroyable. On ne se

connaissait pas à cette époque avec Claire, mais je pense qu’elle

a ressenti les mêmes choses que moi. Entendre cette voix, qui

disait: «vas-y, fonce, chante!» m’a beaucoup marquée.

CLAIRE JOSEPH :

Elle a une façon décomplexée de chanter et

d’utiliser la voix comme un instrument. Elle est incroyable.

Nous sommes très fières.

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11, 12& 13OCT.

2019

3

e

édition

PUR-SANG

Avec: Skye (guitare) & Claire Joseph (basse)

Instagram: @pursangofficiel

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