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À tort et à raison

Michel Bouquet, le moment de grâce

Mercredi 18 janvier • 20h45

théâtre • Théâtre des Hauts-de-Seine

à tort et à raison

Après le succès du

Roi se meurt

de Ionesco, l’immense Michel Bouquet revient

sur la scène putéolienne dans le rôle de Wilhelm Furtwängler, chef d’orchestre

allemand durant la Seconde Guerre mondiale qu’il a joué en 1999. À 91 ans,

l’acteur livre une interprétation envoûtante, incroyablement profonde, au

sommet de son art !

«

On ne devient jamais familier avec un texte. Malgré mon âge, j’ai toujours

l’impression d’être au début de ma carrière. À chaque pièce, je me dis que je

ne sais rien, que je ne comprends rien à ce métier. Ne voyez pas de l’humilité

dans mes propos mais, au contraire, un orgueil épouvantable!

», répond Michel

Bouquet à la question s’il se sent familier de ce texte qu’il a déjà joué en 1999.

Humilité est pourtant le mot qui nous vient à l’esprit lorsque l’on prend le temps

de découvrir son riche parcours et son interprétation si juste. Il y a cinq ans, le

théâtre avait retenu son souffle, quand le comédien avait annoncé l’arrêt de sa

carrière. Mais le théâtre pour Michel Bouquet est une seconde nature. Il ne peut

vivre loin des planches. Si aujourd’hui il refuse les nouvelles productions, il se

replonge avec un plaisir candide dans ses anciens rôles tels que

Le roi se meurt

ou

À tort et à raison

qu’il peut améliorer, développer, travailler en profondeur lui,

le puriste, le dévoué au théâtre et à ses grands auteurs.

À 91 ans, il reprend son rôle de chef d’orchestre allemand en pleine dénazifi-

cation et mène la danse.

À tort et à raison

qu’il a déjà joué en 1999 face à un

Claude Brasseur tonitruant, en commandant américain traumatisé par la vision

des camps de concentration, gagne en profondeur, en justesse et en mystère.

Le roi est toujours vivant et plus brillant que jamais. Dans le rôle de Wilhelm

Furtwängler, accusé par les Américains d’avoir pactisé avec les nazis pour

rester à son poste de chef d’orchestre philarmonique de Berlin qui sera inno-

centé, Michel Bouquet, lui, vogue entre ombres et lumières, entre maîtrise

totale et abandon, entre doutes et certitudes. Il nous emmène au-delà des

contradictions de ce grand chef d’orchestre, qui par amour pour son art et sa

culture a refusé l’exil comme les autres musiciens. Même si le comédien a

bien dépassé l’âge de Wilhelm Furtwängler, mort à 68 ans, il joue d’une totale

ambiguïté et pose la dérangeante question, qu’aurions-nous fait à leur place?

On ressort de la pièce, saisi par l’émotion. Voir Michel Bouquet sur scène

c’est être au cœur du grand théâtre.

Théâtre des Hauts -de-Seine

Tarif Plein

1

ère

catégorie: 35€

2

e

catégorie: 30€

Tarif réduit

1

ère

catégorie: 32€

2

e

catégorie: 27€

tarif Abonné

1

ère

catégorie: 28€

2

e

catégorie: 23€

Tarif -26 ans: 15€

Tarif Jeune: 12€

Tarif -26 ans: 10€

vente des places à la billetterie spectacles du palais de la culture

culture.puteaux.fr // 01 46 92 94 77

à tort et à raison

de Ronald Harwood

Mise en scène: Georges Werler

Avec: Michel Bouquet, Francis Lombrail, Juliette Carré, Didier Brice, Margaux Van Den Plas, Damien Zanoly

Durée: 1h50

©PhotoLot