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café litté
Les romans adaptés au cinéma
Animée par Magali Guilbaud
Entrée libre
Marguerite Duras sur le tournage
de
Nathalie Granger
photographiée
par Jean Mascolo
Palais de la médiathèque
Du papier à l’écran
quand la littérature
fait son cinéma
Samedi 26 novembre • 16h
Café Litté • Palais de la Médiathèque
Depuis la création du cinéma, la littérature a toujours été
une source d’inspiration, inépuisable. Les frères Lumière
adaptaient déjà les aventures de Jules Verne ! Ce Café litté
vous invite à une réflexion sur les nombreuses adapta-
tions fidèles ou pas en vous présentant une sélection de
romans. À vous de juger !
En 2015, quatre films sur dix sont des adaptations.
Du best seller au roman plus intimiste, le cinéma exploite
le filon littéraire avec gourmandise ! Existe-t-il une
recette pour réussir une belle adaptation cinématogra-
phique d’un livre ? Les cinéastes relèvent le défi tant le
succès peut être au rendez-vous. Le public, friand de ce
genre d’événements, est toujours en attente de voir leurs
héros littéraires en «chair et en os ». Bien que l’exercice
soit périlleux, la caution d’un grand romancier et l’his-
toire testée, validée par le public favorise la réussite de
sortir un grand film.
Mais le risque est grand de passer à côté de l’esprit du
livre et pire encore de corrompre l’œuvre initiale et ainsi
décevoir ses lecteurs et tromper les spectateurs. Un film
adapté d’un livre ne peut contenir, en deux heures de
temps, les dizaines de lecture nécessaire. Alors les
cinéastes doivent apporter leur vision pour approfondir
ou mettre en lumière certains pans du livre que l’auteur
n’a pas ou peu développés. «
Pour qu’un roman devienne
un très bon film, il faut que le film soit autre chose. Il s’agit
de chercher une sorte d’équivalent mais qui ne se limite
pas à la simple transposition visuelle.
» écrivait l’auteur
français Julien Gracq. En revanche, Marguerite Duras
a tenu une position très critique envers les réalisateurs
qui ont adapté certains de ses écrits : «
Le cinéma arrête
le texte, frappe de mort sa descendance : l’imaginaire.
».
Du coup, elle a elle-même travaillé l’adaptation de ses
livres, et confirme l’adage : on n’est jamais mieux servi
que par soi-même !