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Graffic Art Festival

AERO

TOUT EST DANS LE REGARD !

LES 14 ET 15 SEPTEMBRE

GRAFFIC ART FESTIVAL

• EN VILLE

Graffeur rennais, Aero est issu de la culture hip hop, celle du graf-

fiti et du tag dans laquelle il a baigné dès le début des années 90.

Autodidacte, il n’a pu résister à l’appel de la bombe et créer avec cet

outil de prédilection des portraits réalistes où l’émotion est presque

palpable, tant l’artiste s’attache à donner vie au regard. Vous pourrez

le voir travailler " en live " lors du Graffic Art Festival. En attendant,

faites connaissance avec ce graffeur au talent démesuré et savourez

les photos de ses œuvres parsemées aux quatre coins du monde.

Aero n’a pas toujours tenu une bombe de peinture entre les mains.

Pendant 20 ans, il avait une double casquette,

celle de chef cuisiner et de graffeur! Depuis

deux ans, il se consacre uniquement à la pein-

ture et aux portraits. S’il a été nourri au hip hop

et qu’il a suivi les traces de son frère graffeur

également et DJ, Aero est un autodidacte qui

s’est enrichi grâce à sa curiosité et sa persévé-

rance. Pendant 15 ans, son métier de cuisinier

lui a permis de voyager à travers la planète.

De rencontres en rencontres, de découverte

en découverte, Aero a construit son style. Sa

signature est désormais reconnaissable. Les

regards de ses portraits hyperréalistes saisis-

sants de vie vous attrapent pour ne plus vous lâcher. Nous avons hâte

de le voir dans son processus de création!

 : Vous êtes issu de la culture hip hop et du graffiti.

Comment êtes-vous passé au portrait réaliste ?

AERO :

 J’ai commencé par le graffiti, le tag et la lettre pendant une

dizaine d’années. C’est quand j’ai voyagé en Amérique du Sud, notam-

ment en Guyane, que j’ai opéré un tournant. J’ai commencé à peindre

des portraits animaliers en lien avec la faune locale. Ensuite, je suis

passé aux portraits humains sans être convaincu. Je n’aimais pas le

résultat. J’ai toujours été influencé par l’émotion que pouvait trans-

mettre une image et dans le portrait, évidemment, c’est le regard qui

compte. J’ai besoin de ressentir quelque chose qui me donne envie de

le retranscrire et de le partager à mon tour. J’ai toujours été impres-

sionné de voir des peintres et des graffeurs reproduire des visages tout

en révélant les émotions.

 : Pourquoi n’étiez-vous pas convaincu?

AERO:

 Je suis autodidacte. Je ne pars d’aucune technique. Il a fallu que

je l’apprenne par moi-même. Mais le temps et la persévérance me man-

quaient, la restaurant me prenait tellement de temps… C’était com-

pliqué de cumuler ces deux activités. Il y a deux ans, j’ai décidé de

développer ce projet, de trouver la technique et un process de réalisation

pour des peintures photo réalistes.

 : Comment travaillez-vous ?

AERO :

De plusieurs façons. Je pratique du photo réalisme donc j’utilise

de la photographie. Je peux prendre mes propres photos, en deman-

der, ou en utiliser. Je les modifie et je les redessine. Je leur donne un

univers avec le code couleur que j’utilise. Je m’appuie sur des visuels

existants et je travaille avec une bombe. Je ne saurais pas dessiner

avec un crayon à papier! C’est mon outil de prédilection, celui avec

lequel j’avance dans l’art pictural.

 : Que ressentez-vous quand vous vous promenez dans

une ville et que vous voyez vos œuvres ?

AERO :

 j’ai beaucoup de mal à revoir mes peintures. Je ne vois que les

défauts. Ma plus belle peinture est celle à venir.

 : Le thème du Graffic Art Festival est les icônes du cinéma.

Ce thème vous inspire-t-il ?

AERO :

Oui ! C’est large, pour le coup, il y a de

quoi faire ! Je n’ai pas encore jeter mon dévolu !

J’attends une photo du mur pour pouvoir me pro-

jeter. Mais le choix sera difficile tellement il y a

de films, d’acteurs ou d’actrices qui me viennent

en tête…

 : C’est important pour vous d’échanger

avec le public ?

AERO :

Non seulement c’est important mais en plus

c’est très gratifiant. Depuis deux ans, à chaque fois

que je me retourne, je vois des sourires et l’on me

pose beaucoup de questions. Certains prennent en photo mon travail

et j’ai des supers retours. C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver,

vivre des moments incroyables, échanger avec des gens dans la rue.

C’est un réel plaisir.

 : Vous avez voyagé pendant 15 ans. La réaction des

passants est-elle différente suivant les pays ? Quel est votre ressenti ?

AERO :

À mon échelle, j’ai pu constater que le graffiti et le street art

sont appréciés de manières différentes. Tout dépend de l’endroit où

l’on se trouve. Je me suis retrouvé dans des pays où il suffit de deman-

der aux riverains si l’on peut peindre leur mur! Et on se rend compte

que les gens sont très ouverts. On nous apporte même des boissons et

des goûters ! Dans d’autres, c’est beaucoup plus compliqué. Les rela-

tions sont tendues souvent dû à un matraquage instauré par les pou-

voirs en place qui présentent le graffiti comme une maladie et véhicule

une image violente de notre mode d’expression. En résumé, le graffeur

est mal vu dans certains endroits et encensé dans d’autres !

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OÙ VOIR AERO EN PERFORMANCE PENDANT LE FESTIVAL:

GRAFFITI MONUMENTAL SUR L'ESPLANADE DE L'HÔTEL DE VILLE

POUR SUIVRE L’ACTUALITÉ DE AERO:

Instagram: @creaero

JE TRAVAILLE

AVEC UNE BOMBE.

JE NE SAURAIS PAS

DESSINER AVEC UN

CRAYON À PAPIER !