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Palais de la médiathèque
À FOLLE ALLURE
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Les Apéri’livres reviennent au Palais de la Médiathèque, pour une
nouvelle saison d’échange, de partage et de plaisir. Le 6 janvier, les
élèves d’Art dramatique du Conservatoire Jean-Baptiste Lully prêtent
leurs voix à la plume délicate de Christian Bobin, sur des extraits de
La folle allure
.
Christian Bobin naît en 1951 au Creusot de parents ouvriers. Il étudie
la philosophie, travaille à la bibliothèque municipale d’Autun, à
l’Écomusée du Creusot, à la revue Milieux, est un temps infirmier
psychiatrique.
Il publie ses premiers textes entre 1977 et 1985 dans de petites
maisons d’éditions tournées vers la poésie. Entré chez Gallimard en
1989, il connaît brusquement le succès en 1992 à la parution d’un
ouvrage consacré à Saint-François d’Assise,
Le Très-Bas
, qui reçoit
plusieurs prix littéraires.
Christian Bobin vit toujours loin de Paris, de l’agitation, des injonc-
tions du monde moderne, dans son petit village de Bourgogne où il
cultive la compagnie des livres. Cet humaniste solitaire est l’auteur
de plus de cinquante ouvrages aux titres évocateurs :
L’homme-joie
,
Souveraineté du vide
,
Éloge du rien
,
Éclat du solitaire
,
L’enchantement
simple
,
La plus que vive
ou
L’éloignement du monde
…
Son écriture fragmentaire tient moins du romanesque que de la
nouvelle, du poème en prose, des pensées, du journal intime dans
lequel l’auteur dépeint les plaisirs minuscules du quotidien, les choses
aussi essentielles à la vie que la joie, la peur, le rêve, la nature, l’en-
fance sont ses sources d’émerveillement. Christian Bobin reçoit en
2016 le prix de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre.
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DE CHRISTIAN BOBIN (EXTRAITS)
// APÉRI’LIVRE
DIRECTION : Sylvie Montlahuc, professeur d’Art Dramatique du Conservatoire JB Lully
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Maureen Banchereau, Léa Thome et Maud Jaubert
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Christophe Migliorini
ENTRÉE LIBRE DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES
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Elle s’appelle Lucie, Irène, Prune ou Marilyn. Elle adore s’inventer
un nouveau nom, une nouvelle adresse, une nouvelle histoire qu’elle
raconte à chacune de ses fugues. Car même la vie itinérante du cirque
dans lequel travaillent ses parents ne suffit pas à calmer ses envies
de liberté. En toute chose, Lucie suit son instinct ou plutôt ce qu’elle
appelle son « ange ». Elle n’a qu’une devise : « On verra bien... ».
À folle allure, c’est bien à cette cadence que nous parcourons cette
vie de mots, de sensations, de goût pour la musique, d’amour et
d’émotions.
«Christian Bobin veille pour nous sur le trésor des mots.
Il vit dans cette solitude si particulière des gardiens de
phares, des éclusiers et des gardes-barrières, qui ont
pour loisir la majeure partie de leur temps, mais dont
la profession concentre en de brefs instants leur atten-
tion assez intensément pour empêcher que l’on se noie
ou qu’on se fasse écraser. »
Lydie Dattas