Il y a encore plus curieux que de "se faire ratiboiser la colline", c'est "le rendez-vous chez le merlan"… Avec la complicité de l'historien et animateur de France 2 Frédérick Gersal, le Puteaux Infos est revenue sur l'origine de cette drôle d'expression populaire qui a fait les belles heures de Puteaux au 18e siècle avant d'aller à la rencontre des coiffeurs de la ville, devant leur établissement encore fermé au public. Confinement oblige. Retour en musique ! LE MERLAN DE PUTEAUX Il faut que j’vous raconte Qu’dans la Vill’ de Puteaux, Travaille pour son compte Un coiffeur des plus beaux ! C’est Trumeau qu’on l’appelle Il a l’teint frais l’nez droit Aussi chaqu’ demoisell’ Dit quand ell’ l’aperçoit ; Ah ! Trumeau, T’es trop beau ! Pour un merlan C’est épatant ! Ah ! Trumeau, T’es trop beau Pour un merlan d’Pu-teaux ! Ah ! Trumeau T’es trop beau Pour un merlan C’est é-â-tant ` Ah ! Trumeau T’es trp beau pour un merlan d’Puteaux Moi, j’ai le cœur sensible Et quand j’vis c’brigand-là Son œil irrésistible Sur le champ me pinça Depuis, sous ma fenêtre Lorsqu’il égar’ ses pas Sitôt qu’je l’vois paraître Je lui cri’ : N’ten vas pas ! Quand on parl d’un bel homme Qu’ait un peu d’distinction, J’entends souvent qu’on nomme` Un certain Apollon J’veux pas lui faire de r’proches Mais auprès d’mon merlan, Si c’t ancien a des poches, Y peut mettr’ ses main d’dans. Les bonnes, les nourrices, Les blanchisseus’s de fin, Les chanteu’s, les actrices, Pour lui soupir’nt en vain ! Quand il entre au Théâtre, Si l’ingénu soudain L’voit à l’amphithéâtre, Ell’ s’écri’ : Nom d’un chien !... Mon rêve, ma folie, C’s’rait d’êtr’ dans son comptoir, Et pendant tout’ ma vie D’contempler son œil noir ! Lorsqu’avec un sourire Il raserait Puteaux, Tout l’jour je pourrais dire , En lui passant l’blaireau :