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Lire la suiteLe Conservatoire JB Lully devient l’écrin des sculptures de Roseline Granet. Artiste toujours en quête de mouvement, Roseline Granet livre une œuvre résolument vivante, un combat flamboyant entre la vie et le vide.
« J’ai toujours été fascinée par le mouvement des musiciens quand ils jouent. C’est la musique qui leur impose ce mouvement et c’est très mystérieux, surtout quand ils sont plusieurs. » Ces quelques mots de Roseline Granet expliquent peut-être le magnétisme qui émane de ses sculptures. Cette fascination de l’artiste pour la musique et le mouvement s’illustre à travers plusieurs œuvres de bronze que vous pouvez admirer dans le hall du Conservatoire JB Lully. Musiciens et danseurs semblent s’évader et nous entraîner avec. « Je commence une sculpture simplement pour satisfaire le désir de mes mains : un geste mène à l’autre, tout naturellement. Ce qui me plait vraiment, c’est l’enthousiasme, la ferveur, parfois la frénésie que j’éprouve en travaillant » confie Roseline Granet. Cette frénésie est l’envie furieuse de vivre que l’artiste sculpte et offre à ses œuvres. Une œuvre figurative et expressionniste qui ne ressemble à personne.
Née à Paris, Roseline a 18 ans lorsqu’elle embarque pour New York, en 1954. Elle s’inscrit à l’Art Student’s League, où elle étudie le dessin et la peinture. C’est là qu’elle découvre, notamment, Pollock et Mondrian, encore presque inconnus en France, et explore avec passion toutes les richesses des collections américaines. À son retour à Paris, elle s’oriente vers la sculpture, sur les conseils de Viera da Silva, et fréquente l’atelier Zadkine*, à la Grande Chaumière, de 1956 à 1959. Zadkine, affirme-t-elle, lui a appris à aimer la sculpture : « il communiquait à ses élèves une ardeur, une foi, un respect de l’art : quand on sculpte, on ne fait rien d’autre, on s’y consacre. » Son travail s’est développé aux côtés de la fonderie Clémenti, en étroite relation avec elle, et s’en est nourri. Depuis cette date, elle travaille dans ce même atelier, où se côtoient presque soixante ans de création.
* Zadkine (1890-1967), sculpteur, considéré comme l’un des grands maîtres de la sculpture cubiste
Entrée libre Lundi, mardi, jeudi et vendredi : de 12h à 22h • Mercredi : de 9h
à 22h • Samedi de 9h à 17h
Le conservatoire est fermé pendant les vacances scolaires.
Renseignements : 01 46 92 96 40
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